Gex : Le retour du lézard culte sur nos consoles

Retour sur l’icône du platformer : Gex et son héritage vidéoludique 🦎

Le milieu des années 90 fut marqué par une effervescence autour des mascottes de jeux vidéo, chaque constructeur cherchant à s’offrir une figure de proue charismatique pour rivaliser avec Mario, Sonic ou Crash Bandicoot. Parmi ceux-ci émergea un personnage surprenant : Gex, un lézard malicieux accumulant les blagues télévisuelles, qui se hissa rapidement au rang d’emblème pour une génération de joueurs. Ce retour sur le phénomène Gex nous replonge dans l’univers de ce jeu devenu culte, marqué par son humour décalé et son gameplay innovant. Mais Gex, c’est aussi aujourd’hui bien plus qu’un simple héros de pixel : il incarne un pan entier de l’histoire vidéoludique et continue d’inspirer la nostalgie, comme en témoigne la sortie récente de la Gex Trilogy. Découvrons ensemble ce qui rend ce lézard inoubliable, au-delà de sa verve et de sa langue bien pendue.

L’origine d’une mascotte : la naissance de Gex

Crystal Dynamics : du studio émergent à l’inventeur de Gex

Pour comprendre l’impact du jeu Gex, il faut se pencher sur l’histoire de Crystal Dynamics, le studio derrière sa création. Fondé en 1992 aux États-Unis, ce studio était alors un acteur en devenir dans l’industrie du jeu vidéo. Avant de s’illustrer par la suite avec la licence Tomb Raider, c’est avec Gex que Crystal Dynamics tente de s’imposer sur un marché saturé de mascottes. Leur ambition était claire : proposer un jeu de plates-formes qui, tout en se démarquant par son ton humoristique, offrirait une réelle prouesse technologique, à une époque où la 2D côtoyait déjà les prémices de la 3D.

La console 3DO : un pari technologique

Sorti initialement en 1995 sur 3DO, Gex devait servir de vitrine technique à cette console novatrice de Panasonic, déjà en avance sur son temps, mais dont la destinée fut rapidement éclipsée par la concurrence, du fait de son prix élevé et d’un catalogue de jeux limité. Pourtant, Gex a réussi à imposer la 3DO quelques instants dans le paysage vidéoludique grâce à son esthétique léchée, sa bande-son immersive et ses animations fluide. Ce n’est qu’au fil des années, notamment via des portages sur PlayStation et Saturn, que Gex atteindra un public plus vaste, touchant durablement les fans de jeux de plates-formes.

Un succès qui ne se limite pas au jeu

Si Gex fait sourire par son humour télévisuel et son positionnement de « mascotte cool à la Sonic », il est aujourd’hui synonyme de nostalgie mais aussi d’engouement renouvelé. Preuve en est, Gex Trilogy : à l’occasion des 30 ans du jeu, Limited Run Games a exhumé la trilogie complète, montrant l’attachement des fans pour ce lézard bavard. Cette résurgence souligne que Gex fait partie des icônes du jeu vidéo, aussi incontournables que les plus grandes mascottes des années 90.

Gex : un gameplay et une identité unique 🕹️

Le jeu de plates-formes revisité

Au premier abord, Gex s’inscrit dans la tradition des jeux de plates-formes classiques des années 90 : on y guide un personnage agile à travers des niveaux colorés, truffés d’ennemis à éviter ou éliminer, et de secrets à découvrir. Mais ce qui fait l’originalité de Gex, c’est d’abord son gameplay singulier. Grâce à ses aptitudes de lézard, il grimpe sur les murs, s’accroche aux surfaces et utilise sa langue pour capturer divers objets — des mécaniques qui offrent une vraie profondeur d’exploration et un petit goût d’innovation à l’époque.

Une identité sonore et visuelle forte

Le design du monde de Gex est résolument ancré dans la pop culture télévisuelle, chaque monde faisant référence à un univers de série ou de cinéma. Cette identité est accentuée par des dialogues savoureux, où le héros ne cesse de balancer des punchlines glanées au fil de ses zappings. La version française du jeu, avec son doublage soigné, contribue grandement à l’attachement des joueurs à l’esprit irrévérencieux de Gex, lui conférant une personnalité unique face à la concurrence.

Une mascotte à la verve inégalée

Si Sonic est rapide et Mario courageux, Gex se distingue par sa langue acérée ! Rarement une mascotte de jeux vidéo n’aura autant misé sur le verbe et le clin d’œil, s’autorisant des commentaires mordants sur le petit écran ou la société de consommation. Ce ton satirique, proche parfois de la parodie, permet à Gex de séduire un public adolescent et adulte, là où beaucoup de jeux de plates-formes restaient alors résolument enfantins.

Pourquoi Gex reste un symbole vidéoludique ? 💾

L’innovation au service du fun

Le gameplay original de Gex fut salué pour sa fraîcheur à sa sortie. En offrant au joueur la possibilité de grimper, de sauter ou de se faufiler dans tous les recoins des niveaux, Gex s’est démarqué des autres plates-formes linéaires de l’époque. L’idée d’un univers découpé en canaux de télévision, chacun correspondant à un genre visuel et sonore différent, contribue par ailleurs à une expérience dynamique et variée.

L’héritage et les suites

Gex ne s’est pas arrêté à un seul épisode : deux suites virent le jour, chacune étoffant le gameplay et le bestiaire, et profitant des avancées de la 3D sur PlayStation et Saturn. Gex: Enter the Gecko et Gex 3: Deep Cover Gecko approfondiront le concept des mondes inspirés des médias populaires, ajoutant de nouveaux pouvoirs, des graphismes améliorés et un humour toujours plus mordant. Ces jeux ont su fidéliser une communauté de fans, dont beaucoup continuent de réclamer un retour du lézard dans le paysage vidéoludique actuel.

Une icône toujours vivante grâce à la Gex Trilogy

La récente compilation Gex Trilogy, sortie sous la houlette de Limited Run Games, s’inscrit dans une tendance actuelle du « retrogaming » où les anciennes gloires sont rééditées pour les nouvelles générations. Cette résurgence du lézard sur consoles actuelles (et peut-être un jour sur PC ?) offre l’occasion aux nostalgiques mais aussi aux curieux de redécouvrir une trilogie souvent mésestimée. Preuve que Gex, loin d’être rangé au placard des mascottes oubliées, continue de susciter l’engouement et d’inspirer de futurs créateurs.

Gex : la pop culture à portée de manette 📺

Le jeu vidéo comme miroir de la télévision

L’une des spécificités majeures de Gex réside dans sa façon d’intégrer la télévision et la culture populaire des années 90 au cœur de son univers. Chaque niveau n’est rien d’autre qu’un zapping, une incursion dans un genre télévisuel : horreur, dessin animé, science-fiction, western, etc. Cette diversité exploite autant les codes visuels que sonores, multipliant les clins d’œil aux films et séries de l’époque avec une ironie jubilatoire pour tous les spectateurs avertis.

Un humour transgénérationnel

Pour les joueurs de l’époque, les citations de Gex sont synonymes de souvenirs partagés : nombreux sont ceux qui les récitent encore, tant elles faisaient mouche. Mais la force du jeu réside aussi dans une forme d’humour transgénérationnel : si certains gags sont datés, l’esprit parodique, lui, n’a pas pris une ride. Grâce à ce prisme pop culture, Gex a permis à la communauté des joueurs de tisser des liens et de cultiver un imaginaire commun, qui dépasse largement le cadre d’un simple jeu de plates-formes.

La double identité du nom Gex

Petit clin d’œil qui mérite d’être relevé : le nom Gex ne désigne pas seulement un lézard vidéoludique, mais aussi une commune de l’Ain, située entre le Jura et Genève ! Si les deux n’ont rien en commun, ce sont ces petits hasards linguistiques qui ajoutent une touche de piquant à l’histoire du jeu. Et qui sait… Peut-être un jour une collaboration entre la ville de Gex et la mascotte vidéoludique pour célébrer cet amusant partage d’identité ?

Gex : une nostalgie partagée et un avenir à écrire 💚

Un jeu culte des années 90

Pour toute une génération, Gex restera l’un des jeux phare de l’ère 3DO-PlayStation-Saturn. Si d’autres mascottes ont sombré dans l’oubli, le lézard a su traverser le temps, porté par une communauté passionnée. On se souvient des moments de rage devant certains passages corsés, des éclats de rire devant les répliques cinglantes du héros ou encore de la fierté ressentie une fois chaque niveau terminé. Bref, Gex, c’est tout un pan de la culture geek qui s’invite à la maison.

Un futur pour Gex ?

La réédition récente des aventures du lézard relance forcément la question d’un retour en grande pompe sur la scène du jeu vidéo. Si un éventuel « Gex 4 » devait voir le jour, il pourrait surfer sur la vague du rétro, tout en se mettant au goût du jour, sous la houlette de Crystal Dynamics ou d’un autre studio passionné par le mythe Gex. L’industrie ayant redécouvert l’attrait pour les jeux de plates-formes à l’ancienne, il ne manque plus qu’un zeste d’initiative pour redonner vie à ce héros malicieux.

Conclusion : Gex, un lézard pas comme les autres

Qu’on le découvre ou qu’on le retrouve par nostalgie, Gex s’impose comme une figure emblématique du jeu vidéo, à la croisée de l’innovation technique, de l’humour audacieux et du plaisir de jeu. Grâce à son héritage et à une communauté toujours active, le lézard bavard a encore beaucoup à offrir. Et qui sait, le nom Gex résonnera-t-il un jour autant pour son héros vidéoludique que pour la charmante commune française à laquelle il doit son étrange homonymie ? Toujours est-il que dans l’histoire du jeu vidéo, Gex restera un personnage inoubliable, prêt à zapper d’une génération à l’autre avec la même insolence et le même plaisir !

Source

Gex
Gex, le lézard bavard de Crystal Dynamics, a marqué la 3DO en 1995. Pour les 30 ans du titre, Gex Trilogy ressuscite la saga culte sur consoles modernes.